Je viens de voir qu’il existe une « american traitor list », composés de gens contre la guerre en Irak. 'Sont vraiment cons la bas quand même. On en est arrivé à un tel point d’intolérance. Je sais pas moi, ces types la ne disent qu’un truc : faites l’amour pas la guerre. Et les autres de vouloir les fusiller, de les lapider sur place public si ils le pouvaient. Les américains sont parfois les maitres de la pensée unique, les soi disant anti-nazis qui deviennent nazis sans s’en rendre compte. Des types qui se font endoctriner par les "Dieu sauve l’Amérique" de leur président à chaque discours. Ca fout les boules que la première puissance mondiale soit un régime non laïque, qui prend Dieu à chacune de ses actions. Ca prend l'allure de croisades et permet d'obtenir le soutient des masses. Car s'ils se foutent des raisons politiques, la religion, ça leur parle. On déconne pas avec ça.
La religion, c’est quoi d'ailleurs ? Au départ une instruction, détournée en une explication, une excuse salvatrice nous ôtant toute responsabilité sur nos actes et nos décisions. Un rejet de responsabilités, un « joker » face à l’incapacité de faire marcher sa petite tête et réfléchir au pourquoi du comment. Une mascarade, qui sous ses airs de grande prise de responsabilités vis-à-vis du paradis et de l’enfer, du bien agir ou mal agir, est en fait un mensonge, qui se révèle être un prétexte de libre agir pour les uns, et surtout de contrôle pour les autres. Disons que les gens qui y croient très fort sont soumis envers ceux qui contrôlent la religion, qui cela dit en passant s'enrichissent à mort. Ceux-la ont minutieusement étouffé le véritable sens de ces dogmes, à leur profit. Je doute que si Jésus était parmi nous il cautionne la richesse du vatican, le clergé, l'inquisition, le pape, et tous ces rites dignes des sectes les plus stupides et les plus éloignées de la vérité. Je pense plutôt qu'il botterait le cul du pape, avant de se casser aussi vite qu'il serait arrivé, dégouté en constatant les saloperies commises en son nom. Lui qui a voulu innocenter les hommes, leur donner une chance de faire le bien en prenant leur destin en main. Une poignée de trouillards a détourné son enseignement pour leur dire le contraire : les culpabiliser, leur faire peur, les soumettre à la fatalité. Toute résistance est futile. Et gare à ceux qui essayent de s'évader dans les rêves ou les plaisirs. Même le suicide est interdit. Toute vie est à eux. Même ce qui n'est pas né. Et gare à ceux qui essayent de trouver l'amour. Ben non quoi, faut pas déconner ils pourraient trouver la vérité qu'on a eu tant de mal à cacher ! Restez tous des chiens-chiens qui font crac-crac pour se reproduire (et c'est tout hein, sinon !), et qui se lavent sagement le cerveau tous les dimanches avant la quête.
Il y a ceux qui obéissent à la lettre, et puis les autres, majoritaires, qui se laissent guider volontiers par ces chefs "spirituels", ceux qui pratiquent sans trop y croire, ou qui croient sans trop pratiquer. C'est un moyen d'avoir la conscience tranquille et de continuer à foutre le bordel sans trop se soucier de ce qui va arriver. C'est de la lacheté non assumée, baignée dans de la paresse profonde, étouffée par l'énormité du voile géant que la religion plaque sur le monde. On préfère se dire que ces gens la pensent à notre place, ils doivent avoir raison, alors on peut vaquer à d'autres occupations. Ils Sous-louent leur matière grise en échange de tranquilité.
En gros, ils se disent : je ne peux pas agir mal, j’ai trop peur de l’enfer. Tout en sachant que l’enfer n’existe pas et qu’on peut faire toutes les conneries de la terre. En plus on a inventé pour eux une sorte de rachat, du style 10 coups de fouets, 10 je vous salue marie; du style célibat, du style pas d’alcool, du style je ne sais quoi pour se donner bonne conscience, et pour se dire que ça doit exister puisqu’on se fait chier à se flageller pour ça.Je sais pas moi, vous êtes grands, intelligents. On vous apprend la chimie, la physique, l’histoire, l’évolution, Darwin et compagnie. Et pourtant, il y en a qui, malgré leurs bonnes notes en histoire ou en sciences, croient dur comme fer, au premier degré, à Adam et Eve, au paradis par delà les nuages, aux premiers jours de la création, à l’enfer, à jésus qui marche sur l’eau en paréo, etc… ils croient dur comme fer à la forme de toute cette histoire invraisemblable à tous nos sens. TOC TOC, ya quelqu’un la dedans ?
Comme si tout le monde avait peur de quelque chose, peur de la vérité. Comme si celle-ci faisait trop mal, faisait trop peur. La peur d’être nos propres maitres. La peur d’avoir autant de valeur qu’une puce ou qu’un clébard. La peur d’être juste un assemblage de tissus et d’organes. La peur d’être une infime cellule composant le corps de la nature ou de l’univers. La peur de n’avoir absolument rien pour justifier nos actes. Ni religion, ni purgatoire, ni rien. Juste le bien, et le mal. Le bien entraine le bien, le mal entraine le mal. Voila. C’est aussi simple que ça. Pas besoin de se flageller, pas besoin de réciter la bible, l’équation est autrement plus simple. Amour, et c’est tout. Personne, personne n’a les couilles de prendre la responsabilité du bien et du mal. On veut juste vivre, procréer, regarder la télé, mais grand dieu, ne pas s’occuper du reste. On ne veut pas penser, réfléchir. Après tout, nous sommes insignifiants sur cette terre, et dans l’univers, alors je ne vois pas pourquoi j’aurais la carrure d’un maitre, d’un dieu. C’est ça qu’on se dit tous inconsciemment. Nos sens déduisent qu’on est tous petits, alors que notre raison nous crie qu’on est très forts. Alors on écrit et on crie qu’on est l’œuvre ultime de dieu, notre maitre, notre responsable, notre prétexte ultime du style « je fais la guerre en ton nom ». On crie haut et fort tout ça, qu’on est la perfection, seule raison d’être de l’univers, et on s’amuse, on joue à la guerre, on détruit toutes ces espèces inutiles et destinées à nous divertir, on s’aime, on se déteste, et on attend le jugement dernier, dernière fiesta avant de tous rentrer au paradis. On souhaite tous ça très très fort. On attend que papa dieu vienne nous chercher après la fête. Une fête assez flippante, certes, mais après tout on se sera bien amusé, on aime bien se faire peur.
Et non. En fait, papa ne viendra pas. Ya pas de papa. Ni de maman. En fait, on est le préféré de personne. Par contre, on a des milliers de frères, et on les massacre depuis tout ce temps. Et cet endroit-là, c’est notre maison, notre seule et unique maison. Et c’est pas une fête d’ailleurs, c’est juste la vie de tous les jours. Il n’y aura pas de retour à la maison, avec une femme de ménage pour nettoyer vos conneries. Non, on est ici chez nous, et il n’y a pas de femme de ménage. On doit prendre nos responsabilités. Et nous, tels des gamins, de chialer. Ouiiiiinnnn. Mais je sais pas faire la vaisselle moi. Comment on va faire bon dieu ! Tout le monde le perçoit cette situation depuis longtemps, en espérant que quelque chose arrange le coup. On s’est dit, on va foutre le bordel, de toute façon papa passera derrière pour nettoyer, tout en pensant de plus en plus que papa n’existe pas. Je crois que pas mal d’entre nous préfèrent le suicide collectif, plutôt que l’acceptation de notre nullité, de notre insignifiance, de la véritable taille de nos sexes, quelques micros centimètres comparés à l’immensité de l’univers. Nous ne sommes rien, une crotte intergalactique, une moitié de pellicule sur toute la chevelure de l’univers. Et on se sent tout petit. Chui tout p’tit chui d’la merde. Et on crie à l’aide, on appelle une maman qui n’existe pas. Non, non, le paradis n’existe pas. Nous sommes ici, et nous y resterons à tout jamais. A nous d’en faire un paradis.
On a tellement peur. Des petites merdes, mais qui, pourtant, ont la connaissance du bien et du mal. On voit nos bras tout petits, minuscules, et pourtant on a compris comment battre le record du monde du lancer du javelot. On se sent moches, aigris, terrifiés à l’idée de ce qui nous est confié. On ne se sent pas prêt, pas assez fort pour prendre la responsabilité du bien et du mal. On se regarde tous les matins dans la glace, habillés comme des pingouins, et on arrive pas à admettre qu’ici, c’est nous, dieu. On est trop moche, trop petit. Et on a tellement peur de cette responsabilité. On préfère s’amuser, se tirer dessus et baiser comme des lapins, insouciants, en pensant que quelqu’un rachètera nos fautes, ou bien que ce n’est qu’un rêve, qu’un passage avant le paradis, ou la mort, le vide, le rien où on pourra dormir en paix sans remords. Suffit d’avoir déjà embrassé une fille, caressé un chien, senti une fleur, ou même écouté de la bonne musique, pour savoir prendre cette responsabilité. Vous jouez aux forts, aux maitres de l’univers, et pourtant vous fuyez tout ce qui ferait de vous des maitres. Au contraire, vous embrassez tout ce qui fait de vous des faux culs, des connards, des putains d’enculés ignobles qui bruleraient en enfer si celui-ci existait.
Je pense qu’on est si intimement persuadé que nous sommes des connards, au fond de nous, qu’on se construit notre enfer. L’enfer, un lieu ou la température est insoutenable, un lieu où les gens sont brulés vifs. Un lieu à l’ambiance proche d’une centaine de bombes atomiques rasant la planète à quelques milliers ou millions de degrés Celsius. Comment même pouvez-vous accepter ça ? j’ai beau me le répéter, je suis toujours sur le cul de constater que quelques connards ont pouvoir de vie et de mort sur nous tous. Mais, Dieu, c’est eux ! ou plutôt Satan. Les seuls types capables de raser une ville ou un pays en quelques secondes. Si Bush était vraiment croyant, il éliminerait ses armes nucléaires sur le champ, et irait faire un câlin à Ben Laden. Il irait aussi mettre à sac le Vatican et proclamerait tout médicament gratuit. Il établirait une liste d’aliments gratuits, qu’il produirait et expédierait en masse à tous les affamés, en prenant les 80 milliards de dollars du budget de l’armée américaine.
Vous rendez vous compte de la stupidité de l’arme nucléaire ? Vous rendez vous compte que Boris Eltsine, un sombre alcoolique complètement gaga, s’est surement amusé plusieurs fois à se frotter le derrière contre le bouton rouge en sirotant sa vodka ? Imaginez-vous tout simplement que cet alcoolique notoire avait pouvoir de vie et de mort sur nous tous ?
L’arme atomique est une aberration qu’on accepte tous. C’est du domaine de l’acceptable, du normal maintenant. Alors que même le nombre de bombes dont disposent chaque pays est intolérable. 1 c’est déjà trop. Mais plusieurs milliers, de quoi faire tout péter je sais pas combien de fois, c’est absurde. C’est la course bête et méchante. Moi j’en ai plus que toi, na ! On est arrivé à la fin du premier tour de cercle. On arrive à l’arme suprême, l’escalade n’est plus possible. Alors il faut avoir le plus possible d’armes suprêmes pour être plus fort, quand bien même cette arme est inutilisable, puisqu’elle se retourne automatiquement contre nous. On a bouclé la boucle. L’arme suprême est inutilisable. Moins efficace qu’un lance-pierre, si l’on considère que l’efficacité dans une guerre et de faire bobo à votre adversaire, en restant, vous, indemne. Maintenant le seul type d’embrouille qu’on peut avoir, c’est plus : "arrête, sinon je t’attaque", ce serait plutôt "arrête sinon je nous fais tous péter". Comme n’importe quel preneur d’otage allumé. On est pris en otage, c’est bien le mot, et par des allumés qui se disent être nos représentants. Et ya personne pour nous sauver, pas de GIGN ou je ne sais quel miracle.
Alors nous tous allons griller… je vais griller… pour quel crime ? Celui de me réveiller chaque matin auprès de ma douce, de l’aimer, d’admirer ses faits et gestes autant que chaque partie de son corps. Le crime de m’émerveiller des petits riens de la nature et de la vie de tous les jours. Le crime d'aimer la musique, d’aimer le soleil, la mer, mes amis. Le crime de n’avoir véritablement jamais commis de crime. Coupable de je ne sais quoi, victime de je ne sais que trop bien.
La religion, c’est quoi d'ailleurs ? Au départ une instruction, détournée en une explication, une excuse salvatrice nous ôtant toute responsabilité sur nos actes et nos décisions. Un rejet de responsabilités, un « joker » face à l’incapacité de faire marcher sa petite tête et réfléchir au pourquoi du comment. Une mascarade, qui sous ses airs de grande prise de responsabilités vis-à-vis du paradis et de l’enfer, du bien agir ou mal agir, est en fait un mensonge, qui se révèle être un prétexte de libre agir pour les uns, et surtout de contrôle pour les autres. Disons que les gens qui y croient très fort sont soumis envers ceux qui contrôlent la religion, qui cela dit en passant s'enrichissent à mort. Ceux-la ont minutieusement étouffé le véritable sens de ces dogmes, à leur profit. Je doute que si Jésus était parmi nous il cautionne la richesse du vatican, le clergé, l'inquisition, le pape, et tous ces rites dignes des sectes les plus stupides et les plus éloignées de la vérité. Je pense plutôt qu'il botterait le cul du pape, avant de se casser aussi vite qu'il serait arrivé, dégouté en constatant les saloperies commises en son nom. Lui qui a voulu innocenter les hommes, leur donner une chance de faire le bien en prenant leur destin en main. Une poignée de trouillards a détourné son enseignement pour leur dire le contraire : les culpabiliser, leur faire peur, les soumettre à la fatalité. Toute résistance est futile. Et gare à ceux qui essayent de s'évader dans les rêves ou les plaisirs. Même le suicide est interdit. Toute vie est à eux. Même ce qui n'est pas né. Et gare à ceux qui essayent de trouver l'amour. Ben non quoi, faut pas déconner ils pourraient trouver la vérité qu'on a eu tant de mal à cacher ! Restez tous des chiens-chiens qui font crac-crac pour se reproduire (et c'est tout hein, sinon !), et qui se lavent sagement le cerveau tous les dimanches avant la quête.
Il y a ceux qui obéissent à la lettre, et puis les autres, majoritaires, qui se laissent guider volontiers par ces chefs "spirituels", ceux qui pratiquent sans trop y croire, ou qui croient sans trop pratiquer. C'est un moyen d'avoir la conscience tranquille et de continuer à foutre le bordel sans trop se soucier de ce qui va arriver. C'est de la lacheté non assumée, baignée dans de la paresse profonde, étouffée par l'énormité du voile géant que la religion plaque sur le monde. On préfère se dire que ces gens la pensent à notre place, ils doivent avoir raison, alors on peut vaquer à d'autres occupations. Ils Sous-louent leur matière grise en échange de tranquilité.
En gros, ils se disent : je ne peux pas agir mal, j’ai trop peur de l’enfer. Tout en sachant que l’enfer n’existe pas et qu’on peut faire toutes les conneries de la terre. En plus on a inventé pour eux une sorte de rachat, du style 10 coups de fouets, 10 je vous salue marie; du style célibat, du style pas d’alcool, du style je ne sais quoi pour se donner bonne conscience, et pour se dire que ça doit exister puisqu’on se fait chier à se flageller pour ça.Je sais pas moi, vous êtes grands, intelligents. On vous apprend la chimie, la physique, l’histoire, l’évolution, Darwin et compagnie. Et pourtant, il y en a qui, malgré leurs bonnes notes en histoire ou en sciences, croient dur comme fer, au premier degré, à Adam et Eve, au paradis par delà les nuages, aux premiers jours de la création, à l’enfer, à jésus qui marche sur l’eau en paréo, etc… ils croient dur comme fer à la forme de toute cette histoire invraisemblable à tous nos sens. TOC TOC, ya quelqu’un la dedans ?
Comme si tout le monde avait peur de quelque chose, peur de la vérité. Comme si celle-ci faisait trop mal, faisait trop peur. La peur d’être nos propres maitres. La peur d’avoir autant de valeur qu’une puce ou qu’un clébard. La peur d’être juste un assemblage de tissus et d’organes. La peur d’être une infime cellule composant le corps de la nature ou de l’univers. La peur de n’avoir absolument rien pour justifier nos actes. Ni religion, ni purgatoire, ni rien. Juste le bien, et le mal. Le bien entraine le bien, le mal entraine le mal. Voila. C’est aussi simple que ça. Pas besoin de se flageller, pas besoin de réciter la bible, l’équation est autrement plus simple. Amour, et c’est tout. Personne, personne n’a les couilles de prendre la responsabilité du bien et du mal. On veut juste vivre, procréer, regarder la télé, mais grand dieu, ne pas s’occuper du reste. On ne veut pas penser, réfléchir. Après tout, nous sommes insignifiants sur cette terre, et dans l’univers, alors je ne vois pas pourquoi j’aurais la carrure d’un maitre, d’un dieu. C’est ça qu’on se dit tous inconsciemment. Nos sens déduisent qu’on est tous petits, alors que notre raison nous crie qu’on est très forts. Alors on écrit et on crie qu’on est l’œuvre ultime de dieu, notre maitre, notre responsable, notre prétexte ultime du style « je fais la guerre en ton nom ». On crie haut et fort tout ça, qu’on est la perfection, seule raison d’être de l’univers, et on s’amuse, on joue à la guerre, on détruit toutes ces espèces inutiles et destinées à nous divertir, on s’aime, on se déteste, et on attend le jugement dernier, dernière fiesta avant de tous rentrer au paradis. On souhaite tous ça très très fort. On attend que papa dieu vienne nous chercher après la fête. Une fête assez flippante, certes, mais après tout on se sera bien amusé, on aime bien se faire peur.
Et non. En fait, papa ne viendra pas. Ya pas de papa. Ni de maman. En fait, on est le préféré de personne. Par contre, on a des milliers de frères, et on les massacre depuis tout ce temps. Et cet endroit-là, c’est notre maison, notre seule et unique maison. Et c’est pas une fête d’ailleurs, c’est juste la vie de tous les jours. Il n’y aura pas de retour à la maison, avec une femme de ménage pour nettoyer vos conneries. Non, on est ici chez nous, et il n’y a pas de femme de ménage. On doit prendre nos responsabilités. Et nous, tels des gamins, de chialer. Ouiiiiinnnn. Mais je sais pas faire la vaisselle moi. Comment on va faire bon dieu ! Tout le monde le perçoit cette situation depuis longtemps, en espérant que quelque chose arrange le coup. On s’est dit, on va foutre le bordel, de toute façon papa passera derrière pour nettoyer, tout en pensant de plus en plus que papa n’existe pas. Je crois que pas mal d’entre nous préfèrent le suicide collectif, plutôt que l’acceptation de notre nullité, de notre insignifiance, de la véritable taille de nos sexes, quelques micros centimètres comparés à l’immensité de l’univers. Nous ne sommes rien, une crotte intergalactique, une moitié de pellicule sur toute la chevelure de l’univers. Et on se sent tout petit. Chui tout p’tit chui d’la merde. Et on crie à l’aide, on appelle une maman qui n’existe pas. Non, non, le paradis n’existe pas. Nous sommes ici, et nous y resterons à tout jamais. A nous d’en faire un paradis.
On a tellement peur. Des petites merdes, mais qui, pourtant, ont la connaissance du bien et du mal. On voit nos bras tout petits, minuscules, et pourtant on a compris comment battre le record du monde du lancer du javelot. On se sent moches, aigris, terrifiés à l’idée de ce qui nous est confié. On ne se sent pas prêt, pas assez fort pour prendre la responsabilité du bien et du mal. On se regarde tous les matins dans la glace, habillés comme des pingouins, et on arrive pas à admettre qu’ici, c’est nous, dieu. On est trop moche, trop petit. Et on a tellement peur de cette responsabilité. On préfère s’amuser, se tirer dessus et baiser comme des lapins, insouciants, en pensant que quelqu’un rachètera nos fautes, ou bien que ce n’est qu’un rêve, qu’un passage avant le paradis, ou la mort, le vide, le rien où on pourra dormir en paix sans remords. Suffit d’avoir déjà embrassé une fille, caressé un chien, senti une fleur, ou même écouté de la bonne musique, pour savoir prendre cette responsabilité. Vous jouez aux forts, aux maitres de l’univers, et pourtant vous fuyez tout ce qui ferait de vous des maitres. Au contraire, vous embrassez tout ce qui fait de vous des faux culs, des connards, des putains d’enculés ignobles qui bruleraient en enfer si celui-ci existait.
Je pense qu’on est si intimement persuadé que nous sommes des connards, au fond de nous, qu’on se construit notre enfer. L’enfer, un lieu ou la température est insoutenable, un lieu où les gens sont brulés vifs. Un lieu à l’ambiance proche d’une centaine de bombes atomiques rasant la planète à quelques milliers ou millions de degrés Celsius. Comment même pouvez-vous accepter ça ? j’ai beau me le répéter, je suis toujours sur le cul de constater que quelques connards ont pouvoir de vie et de mort sur nous tous. Mais, Dieu, c’est eux ! ou plutôt Satan. Les seuls types capables de raser une ville ou un pays en quelques secondes. Si Bush était vraiment croyant, il éliminerait ses armes nucléaires sur le champ, et irait faire un câlin à Ben Laden. Il irait aussi mettre à sac le Vatican et proclamerait tout médicament gratuit. Il établirait une liste d’aliments gratuits, qu’il produirait et expédierait en masse à tous les affamés, en prenant les 80 milliards de dollars du budget de l’armée américaine.
Vous rendez vous compte de la stupidité de l’arme nucléaire ? Vous rendez vous compte que Boris Eltsine, un sombre alcoolique complètement gaga, s’est surement amusé plusieurs fois à se frotter le derrière contre le bouton rouge en sirotant sa vodka ? Imaginez-vous tout simplement que cet alcoolique notoire avait pouvoir de vie et de mort sur nous tous ?
L’arme atomique est une aberration qu’on accepte tous. C’est du domaine de l’acceptable, du normal maintenant. Alors que même le nombre de bombes dont disposent chaque pays est intolérable. 1 c’est déjà trop. Mais plusieurs milliers, de quoi faire tout péter je sais pas combien de fois, c’est absurde. C’est la course bête et méchante. Moi j’en ai plus que toi, na ! On est arrivé à la fin du premier tour de cercle. On arrive à l’arme suprême, l’escalade n’est plus possible. Alors il faut avoir le plus possible d’armes suprêmes pour être plus fort, quand bien même cette arme est inutilisable, puisqu’elle se retourne automatiquement contre nous. On a bouclé la boucle. L’arme suprême est inutilisable. Moins efficace qu’un lance-pierre, si l’on considère que l’efficacité dans une guerre et de faire bobo à votre adversaire, en restant, vous, indemne. Maintenant le seul type d’embrouille qu’on peut avoir, c’est plus : "arrête, sinon je t’attaque", ce serait plutôt "arrête sinon je nous fais tous péter". Comme n’importe quel preneur d’otage allumé. On est pris en otage, c’est bien le mot, et par des allumés qui se disent être nos représentants. Et ya personne pour nous sauver, pas de GIGN ou je ne sais quel miracle.
Alors nous tous allons griller… je vais griller… pour quel crime ? Celui de me réveiller chaque matin auprès de ma douce, de l’aimer, d’admirer ses faits et gestes autant que chaque partie de son corps. Le crime de m’émerveiller des petits riens de la nature et de la vie de tous les jours. Le crime d'aimer la musique, d’aimer le soleil, la mer, mes amis. Le crime de n’avoir véritablement jamais commis de crime. Coupable de je ne sais quoi, victime de je ne sais que trop bien.