18.10.02

Crever l'abcès

Putain j’ai eu droit au journal de minuit. On y apprend que la Corée du nord détient l’arme nucléaire, et que les USA flippent. On y apprend que des tarés sont sur le point de commettre des attentats. On y apprend que l’armée israélienne a tiré dans la foule palestinienne. On y apprend toute sorte de choses horribles, inhumaines.

Inhumain ? Et si c’était humain ? Et si on avait des définitions erronées de certains mots ? Et si "se comporter en animal" était en fait une bonne chose ? Que croyez vous qu’un enfant, qu’un adolescent, se dise quand il se rend compte que toute sorte de choses qu’on lui apprend sont incohérentes. Que croyez vous qu’il pense ? Dans sa tête se crée des conflits de définitions, des conflits d’idées. Toutes sortes de questions qui restent sans réponse et qui contribuent à nous détacher progressivement de la réalité de ce monde. Peu à peu, notre esprit intègre une forme d’irréalité de notre mode de vie, au sein duquel, on voit, pendant le journal télévisé, des milliers de morts, suivis des "bons plans du week-end à paris", sans aucune transition. MAIS MERDE. Encore une fois, la présentatrice passe du noir au blanc, elle maitrise l’indifférence comme personne. Comme tout le monde.
Le gamin devant la télé est stupéfait. Mais en voyant ses parents ne rien dire, il trouve ça normal. Au diable ces millions de morts, place à la fête ce week-end à paris. Mais tiens, pourquoi se scandalisent-t-ils des attentats du 11 septembre ? ah non, une heure après tout rentre dans l'ordre ils se prélassent devant le patinage artistique. On lave son cerveau en famille.

Pourquoi tant d’ignorance ? pourquoi cette indifférence ? pourquoi ce voile géant qui couvre les yeux des gens ? ils sont tantôt endormis, tantôt énervés, mais jamais dans la durée. Tout inconfort, toute situation "inhumaine" finit toujours par être assimilée. Comme si un "à quoi bon" général était susurré à nos oreilles et accepté par la communauté.
Les gens oublient, et assimilent l’indifférence comme mode de fonctionnement. On crée un placard "question sans réponses" et on étiquette des zones "précisions inutiles", au sein de notre esprit. Car sans ça, on ne peut pas vivre sereinement. On compartimente notre pensée, comme n’importe quel tueur en série. Des psychopathes qu’on finit par admirer, et qui deviennent phénomènes de société. Pourquoi ? Parce qu’ils sont nous. Notre prolongement, notre limite. Nos modèles inavoués. On semble fasciné par la négation de l’autre au sein d’une vie normale et insoupçonnable, puisque c’est le monde de fonctionnement que nous adoptons tous jour après jour, dans notre travail, dans notre societé, dans notre environnement. On se dit exemplaires, démocrates, nourris de bonnes intentions, mais nous vivons un monde de concurrence, de mensonges, de trahisons, d'exploitation, d'appauvrissement et d'anéantissement de notre milieu. Sous couvert de "monde libre" et de "création de richesse".

Tout ça est toléré, acquis, parfois même souhaité. Nous n'y pensons plus, en dehors de nos épisodes dépressifs et nos mystérieux maux "psychosomatiques" que l'on cache à coups de médocs. Quand le cadavre se réveille d'outre-tombe et lance à cri dont l'écho traverse difficillement les compartiements de notre conscience.
La fascination pour les psychopathes est une certaine fascination pour des modèles, des fantasmes. Ils expriment nos pulsions les plus refoulés. On rêve de tuer comme on rêve de crever l’abcès de nos doutes. Il faut laisser le pus remplir tout son esprit, et presser fort pour qu'il s'expulse violemment.

Un jour, quelqu'un pressera le bouton rouge, en proie à l'ultime pulsion destructrice du genre humain. Faut-il qu’on appuie dessus pour qu’enfin les hommes se réveillent ? Faut-il en arriver jusque là ? Pourquoi sommes-nous tous si égoïstes ? On pense à sa voiture, à son crédit, à ses vacances… Quelles sont les vraies valeurs de la vie ? C’est ça ? Vous pensez qu’il suffit d’aller à l’église tous les dimanches pour se racheter ? Vous pensez qu’il suffit de dire qu’on croit à tel ou tel chose pour s’acheter une bonne conduite ? Vous pensez qu’il suffit de donner 20 centimes au sdf du métro ? Vous pensez qu’il suffit de composer le 3637 le soir du téléthon ?
Pour vivre, il faut ne pas céder à ses convictions. Vivre jusqu’au bout des choses, vivre dans le réel. Même si c’est douloureux. Même si la dépression nous submerge. Il faut la dépasser. Ne pas la combler, la divertir, puis l’enfermer dans un compartiment, qui tôt ou tard finira par hurler en vous. Vous vous sentez vivants ? vous trouvez le journal télévisé réel ? On passe du noir au blanc, on pense blanc en disant noir, et inversement... Tous ces conflits de définitions, toutes ces questions sans réponses…

Nous avons adopté un mode de vie qui nous échappe complètement mais dont il nous est trop difficile de réfléchir à son changement. Pourtant il nous oppresse, il nous malmène. Et dans certains pays, il nous torture, nous affame ou nous tue. Mais nous croyons aux contes de fées. Au fait que nous œuvrons pour le bien. Nous vivons dans 2+2=5, mais nous avons rangé le 1 manquant dans un compartiment. Le reconnaitre, c’est accepter ce que nous renions. C’est remettre en cause nos croyances et notre muraille d’orgueil. C'est remettre en cause notre existence. Et ça, aucun être vivant n'est prêt à le faire.

En participant activement à cette chose, vous êtes un éclopé, un dit-oui pense-non. Etre en contradiction avec son âme, c’est une mort de tous les jours. Petit à petit on nous habitue à vivre l’horreur. Petit à petit, l’horreur devient naturelle. Tant de siècles de guerres. Jusqu’à son apogée en 1939. On a compris, plus jamais ça qu’on nous disait. Ca a recommencé en Yougoslavie, au Rwanda, c’est déjà oublié, de toute façon c’est chez les pauvres, ça nous choque moins que deux tours à New York. Au Vietnam, les forces du bien ont massacré femmes et enfants au vu et au su de tous. Ca recommencera bientôt, alors que Bush souhaite sa guerre en Irak. Des morts en Palestine ? c’est bon, on a l’habitude. Plus rien ne nous étonne. Alors il faut que les autres se dépassent pour étonner les gens. Qu’ils voient en grand, qu’ils plantent 4 avions simultanément sur des buildings. Pas mal, mais on oublie presque la forme hallucinante de cet acte impossible, on croit à tout ce qu’on nous dit les yeux fermés, et finalement cet évènement incroyable rentre dans le domaine de l’anodin. Il devient l'élément fondateur de notre de notre acceptation passive des évènements qui nous dépassent et nous terrorisent.
Alors quoi ensuite ? Vous en voulez plus ? Vous n’êtes toujours pas convaincus ? Vous voulez une bombe atomique ? 2 peut être ? 3 ? 10 ? 100 ? Il faut que vous sentiez la chaire de votre gosse bruler dans vos bras pour y croire ?
Tu m’étonnes que les terroristes pètent les plombs. Ils se cassent le cul à inventer des attentats toujours plus spectaculaires, et nous on applaudit, on en redemande. C’est un cauchemar.

Nous sommes tous des terroristes. Assis devant notre télévision, à regarder des gens souffrir, puis les oublier en mangeant notre paquet de chips, en les oubliant, eux, nous sommes des terroristes. Le plus salaud des terroristes de l’indifférence. On oublie que leur misère est directement reliée à notre façon de vivre. Mais on ne veut pas le croire. On veut l’ignorer. Sinon toute forme de volonté d’existence serait impossible.
Je suis contre toute forme de terrorisme. Mais si je devais n’en supprimer qu’une, ce serait celle-ci. Car cela mettrait fin à aux autres, l’inverse n’étant pas possible.

Les terroristes prennent généralement la religion comme prétexte. Car ils sont à mille lieues de penser que même il y a des milliers d’années les hommes racontaient des conneries. Car ils faut s'accrocher à quelque chose. Car malheureusement il n’y a que ça pour rassembler les gens, des gens qui ne savent plus penser par eux mêmes. Car on se sent moins seul quand on sait que Dieu en personne est avec nous. Si on y réfléchit bien, nous faisons la même chose. Nous croyons en Dieu, et bénissons nos repas. Dieu nous pardonne et nous comprend, encourage notre inaction et notre foi. Notre foi est notre ignorance. Notre facilité, notre refus de réfléchir et d’agir. Notre plus grand pêché est de nous croire si pieux. La foi, c'est notre péché d’orgueil et de paresse. Sans compter les autres qui meublent nos vies exemplaires. Ils nous mènent droit en enfer alors que nous les prenons à témoin chaque jour.

En écrivant je fais comme ces assassins insoupçonnables qui mettent violemment à exécution leurs pulsions. En écrivant je me vide de toute cette merde infecte qui rend mon esprit si confus. En écrivant je suis une pulsion, un désir de vie refoulé. Et après coup j'ai honte, je ne me reconnais pas. Je suis empli de dégout à la vue de cette matière dégoulinante qui s'accumule en moi depuis si longtemps et qui se révèle maintenant à ma conscience en s'étalant sur une feuille.
J’écris comme on crève un abcès. J’écris comme on perce un furoncle purullant qui s’est rempli des années durant. Je ne trouverai la sérénité qu’en ayant identifié ce qui m’infecte. Ce qui m’affecte. Ce qui me débecte.

12.10.02

CQFD

Pour que le monde change, il faut un clash. Ou un dieu. Une catastrophe, ou un miracle. Un drame tel qu’il réduirait presque à néant le genre humain. Plus que quelques hommes et femmes, qui repartiraient à zero, sur la bonne voie. Ce qui est peu probable on est d’accord. Pas le fait qu’il y ait un clash, ça c’est très probable, n’allez pas me dire qu’on vivra en paix pendant des millénaires. Il est evident qu’il y aura "quelque chose" d’ici peu. Et bizarrement, j’attends ce moment avec impatience. Pas pour les mauvaises raisons. Disons que si on me torturait, je préfèrerais qu’on m’abatte sur le champ. Au cours d’un diner ennuyeux, généralement j’ai hâte qu’on en arrive au dessert.
Ce qui fait qu'une issue positive est peu probable, c’est qu’il faut avoir la chance de tomber sur un bon restaurant au prochain coup, si vous voyez ce que je veux dire. Le peu d’homme qui restera devra prendre la bonne route, sinon ça n'aura servi à rien.
C’est un trop grand risque, alors je pense que la solution du miracle est evidemment la meilleure. Malheureusement, c’est la moins probable. Par definition, un miracle n’est pas probable. Je m’explique.

La probabilité qu'un clash survienne est très importante, pour les raisons citées plus haut. Jamais on a vu un siècle sans au moins une bonne guerre. Arrivés depuis longtemps à l’ère nucléaire et biologique, on peut craindre le pire. De plus, Bush joue au con.
Par contre, la probabilité que cet évènement débouche sur quelque chose de positif est très faible. Les hommes refont toujours les mêmes erreurs. On peut attribuer toute sorte d’excuse à une guerre. L'humanité sera-elle assez forte pour ôter le voile et accepter qu’elle a chié dans la colle ? Les hommes sauront-ils ravaller leur fierté et repartir sur de bonnes bases ? Connaissant le spécimen, c’est fort peu probable, leur fierté et leur ego n’ayant pas d’égal. Ils renverront la cause de la guerre à je ne sais quoi, au hasard, Dieu, ou à une femme séduite par un serpent qui parle. Oui, plus c'est gros, plus ça passe.

En cas de miracle maintenant. Imaginez un peu le retour de Jesus sur terre. Jesus, ou autre d’ailleurs. Quelqu’un qui incontestablement prouverait aux humains qu’ils ont tort. Je sais pas moi, imaginez un jour que Dieu apparaisse dans votre chambre et fasse voler vos meubles. Même si vous n’êtes pas croyant, vous êtes obligés de vous chier dessus et de l’écouter, car ça vous dépasse. Bref, un type ou un truc comme ça, tout le monde l’écouterait. Enfin, à condition que ce soit pas un buisson ardent ou un truc du genre qui prend pour témoin je ne sais quel pékin. Nan, il faut une intervention en masse, flagrante et à la face du monde entier, et la ça marcherait. Du genre, ouvrir la mer en deux c'est pas mal, mais devant les caméras, en direct et sur cassette svp, histoire qu'on se repasse le film si quelques siècles après ça se tappe toujours au moyen-orient.
Le problème, c’est que la probabilité que cet évènement survienne est infime, quasi-nulle. Par contre, la probabilité qu’il réussisse est énorme.

En conclusion, et au vu des probabilités, ce monde est vraiment très mal fait. Plus t’en chies, moins t’as de chance de t’en tirer. Le problème est que t’as très peu de chances de pas en chier, et donc de t’en tirer.
On est donc dans une impasse. Soit on fonce dans le mur, en espérant survivre, et que le choc soit assez fort pour percer la paroi. Soit on attend des anges, des ailes, un truc qui nous ferait assurément nous envoler au delà de cet obstacle, sans dégâts. Et c’est le genre de trucs qui arrive pas très souvent malheureusement. Pour pas dire jamais.

8.10.02

***BUllSHit***

Bush est un conn*rd. Le degré zéro de l’espèce humaine, et pourtant c’est le dernier cri en matière d’évolution. Ca fait flipper. Je sais pas moi… Des types se viandent volontairement sur deux buildings et le pentagone. Faut le faire, merde. Moi je dis bravo. C’est autrement plus sportif que de balancer deux bombes atomiques sur deux villes bourrées de civils qui dorment. Là quand même, MERDE. Les types ils viennent directement dans le pays le plus strict en matière d’immigration. Ils arrivent à chopper un visa, puis à passer incognito à l’aéroport. Ils arrivent à détourner, en MEME TEMPS, 4 Boeings, dans le pays le plus strict en matière de lutte anti-terrorisme. Armés uniquement de CUTTERS, ils vont, grâce à des prouesses de pilotages inouïes, étant donné que c’était leur premier vol sur de tels avions, se scratcher sur des cibles très réduites, toutes proportions gardées. Un peu comme si tout votre vie vous vous entrainiez à tirer au pistolet à plombs sur des cibles à trois mètres, et qu’un jour, avec 3 camarades, on vous demande de faire un carton simultané sur des cibles à 100 mètres, au fusil à pompe. Nan, faut le faire merde. Imaginez la motivation de ces types. Des heures et des heures de cours de pilotages… Et puis il faut avoir la rage, MERDE. Imaginez les talents d’acteurs… Vous êtes chez votre pire ennemi, chez le gars chez qui vous êtes prêts à foutre en l’air un building en tuant des milliers d’innocents, et pourtant, vous allez passer 6 mois à dire merci en prenant des cours de pilotage. Putain… chapeau. Si le terrorisme était un art, et en admettant que cette histoire abracadabrantesque soit vraie, ces types-là décrocheraient la palme d’or.

Donc voilà, des hommes hyper intelligents, extrêmement intelligents, qui vont ruiner leurs vies en massacrant des gens. Et Bush, il se dit quoi ? Rien… Je sais pas moi, ça fait réfléchir quand même non ? Résumons la situation :
Une trentaine de type dotés d’une intelligence géniale, d’un courage sans précédent, mais si désespérés qu’ils vont se suicider en tuant des gens. Le truc si beau et si magique qu’on appelle la vie, ils vont la foutre en l’air, MERDE.
La première chose que je me suis dit quand j’ai vu les tours se scratcher c’est : "Pourquoi ?!! Comment ?!! ". Bush il s’est dit "Qui ? Qui ?". Il cherche à leur nuire à son tour maintenant. Et ce C*N, il se demande pas ce qu’il aurait pu faire de mal pour que des types qui ont toutes les cartes en main pour faire un carton dans la vie, fassent un carton dans leur mort. Il se dit chétien en plus cet imbécile. Mais elle est où son autre joue ? Eux ils se servent de l’islam, mais lui il se sert de sa religion aussi, c’est un simple prétexte pour rameuter des gens, pour se donner bonne conscience, EXACTEMENT comme le font ces terroristes. Bush est lui même un terroriste donc. Sauf que lui il a l’armée la plus puissante du monde. Alors évidemment on va pas le traiter de terroriste lui.

Il s’est même pas demandé « j’aurais pas fait quelque chose de mal par hasard ? ». CONN*RD. Alors maintenant il veut sa petite guéguerre.
Que ce soit clair, ces attentats sont horribles. C’est aussi un symbole. C’est le symbole de la connerie de ce monde, du mal qu’il fait. Un monde où les gens intelligents deviennent des tueurs-suicidaires. Un monde où les gens se comportent en moutons crédules, en une masse dangereuse, en pseudo-humains pires que la plus cruelle des espèces animales.
Cet attentat c’est un formidable message. "AIDEZ NOUS ON PETE LES PLOMBS, NE NOUS LAISSEZ PAS DE COTE, STOPPEZ CA AVANT QUE CA DEGENERE". 911, Appel d’urgence.
Hier une bombe, puis une bombe humaine. Aujourd’hui une bombe-avion. Et demain ? Le terrorisme nucléaire ? Comment l’espèce humaine a-t elle pu être aussi con pour créer elle même l’arme de sa destruction. Il est évident qu’un jour ces gars-là prendront cette arme. S’ils sont assez intelligents pour détourner 4 avions en même temps, ils le sont assez pour fabriquer une bombe atomique.

Bref, j’ai la rage. On se dit qu'ils sont comme ça aussi parce qu'ils sont aux premières loges pour savoir à quel point la vie est merdique. Nous on est plutôt bien lotis en occident. On est moins amochés. Nous, notre terrorisme ça se traduit par une dépression, par une connerie et un jmenfoutisme chronique, une indifférence totale, une connardise profonde. Une encularisation aussi.
En fait on souffre de la même chose, sauf que eux ils vont jusqu'au bout de leurs idées, ils ont pas assez de fric pour se droguer au prozac.

ON NE NAIT PAS MAUVAIS, ON LE DEVIENT. QU’EST CE QUI FAIT QU’AUJOURD’HUI DES GENS SONT DE PLUS EN PLUS MAUVAIS. Et d’ailleurs, sont-ils véritablement mauvais ? Sur le fond, leur message est compréhensiblee, ils luttent pour se défendre, essayent de prendre les choses en main de façon active, ils ont l'impression de résister et de lutter contre un oppresseur, contre quelque chose qui nuit à leurs interêts, et en plus, ils ont l'aval de Dieu. Sur la manière, c’est sur que c’est de la saloperie. Et nous alors, notre message ? C’est pas de la saloperie peut être ?
Au lieu de protéger le monde, on fabrique des armes, de la drogue, de la merde en boite, destiné à nous faire oublier le chaos que l'on répand. Au lieu de s’aimer, on se concurrence. Au lieu de s’ouvrir, on s’enferme. Au lieu de se faire confiance, on se méprise à l’avance. Et tout ça, nous aussi, au nom de Dieu. Comme si il pouvait créditer ce qui se passe aujourd'hui. Je crève d’envie d’avoir un gosse, mais pas ici. Desfois je me dis qu’il serait plus à sa place non-né.

C’est la loi des espèces. Soit elles prospèrent, soit elles s’éteignent. C’est une loi régie par la nature. Les hommes ont voulu se l’approprier, alors qu'il prospérait. Mais la nature reprend toujours le dessus. Nous ne pouvons pas passer outre les règles, car nous SOMMES la nature, nous en faisons partie comme n’importe quel chose qui peuple cette planète. Et la nature va faire en sorte qu’on s’éteigne si on déconne. Et on déconne un max. On veut prospérer, réduire la mortalité, allonger la vie. Mais sans nous en rendre compte, la nature a fait un contre poids dans la balance. Certes, on vit plus longtemps. Mais on s’est même pas rendu compte qu’on s’est créé de nouvelles morts, plus jeunes : Accidents de la route, trains, avions, armes à feu, guerres… ce sont des morts "humaines", créées par les humains, et donc par la nature, qui équilibrent la balance. Plus on tentera de progresser sans faire attention aux conséquences, plus il y aura de nouvelles morts, et plus celles-ci seront violentes. Bientôt, Bush et ses potes donneront l’ultime assaut de la société humaine du progrès. Et la nature de nous rendre l’appareil, en se servant de nous. Un con à son service finira par appuyer sur ce fameux bouton qui nous réduira à néant.

La nature est équilibre, c'est sa loi primordiale, car la Terre est finie, limitée. Mais l'homme a cette particularité de se sentir différent. L'homme se veut éternel, l'homme se veut prince du deséquilibre, serviteur de la croissance infinie. Il a introduit le deséquilibre, l'idée de l'infini dans un lieu réduit et régi par des règles précises. Qu'est ce qu'on fout la bon dieu ?! A la manière d'un cancer, on introduit nos propres règles au sein d'un environnement hôte. Si cette guerre contre ce qui nous entoure continue, il ne peut y avoir que deux issues : soit nous "gagnons" et notre hôte meurt, avec les conséquences qui s'en suivent. Soit c'est nous qui mourons, grillés par le réchauffement climatique ou grillés par la pluie de bombe que notre instinct naturel nous pousse à fabriquer. Notre salut ne peut venir que de la paix. Paix et compréhension. Comprendre ce qui nous entoure.